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Episode 4 : « Ta vie avec » Le voyage et tes restrictions

Episode 4 : « Ta vie avec » Le voyage et tes restrictions

Bienvenue dans « Ta vie avec »

Le podcast où on parle de différence.
Aujourd’hui, on parle de comment voyager avec ses restrictions.

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Retranscription Épisode 4


Bon matin et bienvenue dans Ta vie avec, le podcast où on échange sur nos différences. Je suis Leïla Kadi Louche, coach de vie certifiée et accompagnatrice au changement. On se retrouve pour l’épisode 4 sur le voyage et les restrictions. Cet épisode, il est de saison, puisqu’au moment de sa sortie on est fin juillet et que beaucoup de personnes sont en congés et vont voyager.

J’ai décidé de faire cet épisode là, parce que l’année dernière j’avais décidé de fêter mes 30 ans en écosse. J’avais donc réservé un voyage et entre temps, j’ai eu une grosse rechute de fibromyalgie. J’étais très mal et très fatiguée et je me suis beaucoup demandée comment j’allais gérer ce voyage. J’ai cherché sur instagram, sur des podcats, sur facebook, sur internet, des témoignages de personnes qui voyageaient avec la fibromyalgie et je n’en ai pas trouvé. Je n’ai pas trouvé d’astuces et je n’ai pas trouvé d’adaptations. Alors je me suis dit: “je vais partager moi, je vais le créer”.

Le voyage, ça fait partie des choses, quand on a un handicap ou une maladie chronique, qui est mis de côté assez rapidement. Parce que vient la pensée limitante et la croyance “je ne peux pas voyager”. Pour certaines personnes c’est vrai, pour d’autres, ça reste une pensée limitante. Ce qui reste dans tous les cas vrai, c’est que vous ne pouvez plus voyager comme avant. Probablement que vous ne pouvez plus marcher, ou marcher autant qu’avant, visiter autant de choses qu’avant, partir dans de grandes villes avec beaucoup de bruit… Enfin je ne sais pas quelles sont vos restrictions, vos symptômes, votre handicap, mais probablement que vous ne pouvez plus voyager comme avant. Pourtant, il y a de fortes chances que vous puissiez encore voyager. Je parle de la capacité, je ne parle pas de la finance, qui est tout autre chose.

Le voyage c’est toujours une sortie de zone de confort. Et quand déjà, on n’est pas hyper à l’aise dans notre zone de confort, c’est hyper anxiogène d’en sortir encore plus. Je vais parler de mon expérience parce que, c’est la seule chose que je connais et ce n’est absolument pas une généralité, ça ne veut pas dire que si ça fonctionne pour moi, ça fonctionne pour tout le monde. C’est juste que je ne peux parler que de la seule chose que je connais, et la seule chose que je connais c’est ce que je vis moi. Donc le voyage c’est toujours une sortie de zone de confort et quand notre zone de confort n’est pas super confortable, c’est super anxiogène de sortir de cette zone de confort là. Du coup on va avoir pas mal de pensées comme “mais qu’est ce que je vais faire si j’ai mal et que je n’ai pas mon lit ? Et je ne vais pas pouvoir récupérer autant en dehors de chez moi. Et si je pars à l’étranger, mon traitement ?”. Pas mal de pensées anxiogènes.

La première chose qui m’aide beaucoup pour voyager, c’est de lever ces pensées limitantes du type “quand je ne suis pas chez moi, je ne vais pas pouvoir récupérer autant”. C’est faux. Un lit c’est un lit, je peux récupérer autant peu importe où je suis, il faut juste que je me mette dans le bon état d’esprit, dans le bon mindset. Une autre pensée limitante pour les traitements, je pars avec le nom générique, une assurance santé et tu peux voyager partout. Pour les douleurs, il y a des anti-douleurs partout aussi. Donc c’est important de noter ce qui est du ressort du réel et ce qui est du ressort de la pensée limitante. Si je prends mon cas, ce qui est de l’ordre du réel c’est “avant quand j’allais à Londres, je pouvais marcher trois jours d’affilée toute la journée”. Aujourd’hui si je vais à Londres, je ne peux pas marcher trois jours d’affilée toute la journée et visiter autant que j’ai visité et sortir le soir dans des pubs. C’est pas possible au niveau de mon énergie.

La question que je me pose à ce moment là c’est “Est-ce que ça vaut le coup de ne pas aller à Londres parce que je ne peux plus faire comme avant ?” Pour moi la réponse est non. La réponse c’est “non, j’ai quand même envie de voir Londres”. Ok au lieu de voir quinze endroits, j’en verrai peut être trois mais ça va m’apporter beaucoup de joie, beaucoup de bonheur. Ça va être un accomplissement pour moi en soi et ça va me faire grandir, apprendre, sortir de ma zone de confort, me changer de mon quotidien. Et donc oui, j’ai envie de le faire, j’ai envie d’y aller.

Du coup ça rejoint aussi le précédent podcast sur le chemin d’acceptation parce qu’en soi c’est un deuil aussi, d’accepter que voyager maintenant, c’est différent d’avant. Du coup, il y a le travail sur les pensées limitantes et le travail sur les pensées limitantes mais qui sont réalistes : “Mais est-ce qu’il n’y a pas des moyens d’adapter ?”

Je reviens sur mon voyage de l’année dernière en écosse. Je n’ai pas voulu prendre d’accès PMR. Un accès PMR c’est un accès pour Personnes à Mobilité Réduite. Quand on prend l’avion, on peut réserver ça auprès des compagnies pour rien, il faut juste le réserver. Il n’y a pas besoin de mot du médecin ou de quoi que ce soit. Et une fois que vous avez enregistré vos bagages, il y a une personne qui vient vous chercher en fauteuil roulant – en fait ça va dépendre de vos restrictions et de votre handicap pour moi c’était en fauteuil roulant – qui va vous emmener à l’embarcation de l’avion. Du coup, il n’y a pas à attendre debout, qui va vous accompagner pour vous asseoir dans l’avion. S’il y a un changement dans un autre aéroport, quelqu’un va vous accompagner en fauteuil roulant pour faire le changement aussi. Vous passez la sécurité assis aussi.

Pour le voyage en écosse je n’en ai pas voulu. C’est quelque chose que j’ai longtemps retardé de prendre l’accès PMR pour voyager en avion. Parce j’étais pas assez malade, parce que moi je pouvais marcher, c’était du confort. Et du coup en écosse, j’ai fait une très belle crise de fibromyalgie qui m’a empêchée de profiter, de voir des choses, pendant à peu près trois jours. Et donc je me suis dis que c’était peut être le moment d’accepter de prendre un accès PMR et que ça me permettait de profiter plus de mon voyage. Parce que l’avion c’est quelque chose qui crée beaucoup de douleurs chez moi, qui peut être déclencheur de crises. Je ne sais jamais trop comment mon corps va réagir. Ça peut se passer très bien, moins bien. Je peux récupérer en 24h ou en trois semaines. 

Et ça a été vraiment un chemin d’acceptation de prendre cet accès PMR. Et là, pour la dernière fois que j’ai pris l’avion, c’était pour venir habiter à Montréal, au Canada, j’ai pris cet accès PMR. J’ai eu beaucoup de freins aussi de la part de mon entourage qui ont beaucoup de mal à me voir dans un fauteuil roulant. Je me suis écoutée moi, et j’en avais besoin et je savais que ce n’était pas nécessaire mais j’en avais besoin pour arriver pas complètement détruite physiquement, pour pas avoir besoin de deux mois pour me remettre d’un trajet en avion de 8 heures, je pense (on avait un changement en Hollande). 

Et j’ai eu énormément de gratitude d’avoir pris cet accès PMR, parce que je n’aurais pas pu faire ce voyage là, marcher le long des terminaux pour changer, attendre deux heures à la sécurité debout, ce sont vraiment des choses que pour le moment je ne peux pas faire. Oui je peux marcher mais pas autant et pas attendre debout deux heures.

C’est vraiment cette notion là, de prendre autant soin de soi, avec bienveillance et sans jugement. Sur le fait que oui, vous pouvez marcher mais vous avez peut être besoin d’un accès PMR aussi.

Je rentre en France, en vacances, dans un mois, et je sais que je prendrais un accès PMR. Tant que je n’aurais pas plus récupéré au niveau de ma condition physique, je voyagerai en avion avec un accès PMR. Ça m’apporte vraiment beaucoup.

Dans le fait de voyager, il y a cette notion de sortir de sa zone de confort, il y a cette notion de lever ses pensées limitantes si elles sont fausses, ou de planifier ou adapter son voyage. Quel confort vous pouvez vous permettre ? Quelle aide vous pouvez avoir ? Est ce que si vous voulez voir d’autres choses, ce n’est pas possible de partir plus longtemps ? Mais il y a aussi cette notion d’accepter l’inconfort. 

Quand je prends l’avion, je sais que je vais avoir mal et que 24h après je vais être très mal. Mais c’est mon choix après de voyager et de voyager en avion. Si je prends la voiture longtemps je sais que ce sera pareil, si je prends le bateau, je sais que ce sera pareil. Mais les voyages me font trop de bien pour pas le faire et je préfère accepter cet inconfort là et cette douleur là pendant plusieurs jours que de ne pas voyager. Donc il y vraiment aussi une notion de se responsabiliser. Et quand on dit “Je ne peux plus voyager” est ce que c’est vrai ? Est ce qu’on ne peut vraiment plus voyager ? Je pense que c’est vrai pour certaines personnes. Ou est ce que c’est un choix ? “Je préfère ne pas vivre l’inconfort, que de voyager”. Et là, ça change notre vision. On n’est plus dans une posture de victime, de “Ah mon dieu tout ce que je ne peux plus faire”. On est dans une posture où on reprend le contrôle : “Je pourrais voyager mais ça impliquerait ça, et aujourd’hui je ne veux pas le vivre.” Et c’est ok. Vous avez le droit de ne pas vouloir vivre l’inconfort parce que le voyage chez vous ne vous apporte pas autant.

Moi ce qui m’aide beaucoup aussi dans mes voyages, c’est d’aller de l’avant, d’anticiper. Je ne dis pas de vous faire un programme à fond, c’est pas ça non plus. Par exemple, je sais que moi, un bonne literie ça peut m’enlever des douleurs. Donc je vais partir moins longtemps, choisir des endroits qui vont coûter plus cher au niveau de mon budget mais où j’aurais une bonne literie et essayer de mettre un peu toutes les chances de mon côté. Je vais, même si j’ai envie de voir beaucoup de choses et de voyager beaucoup, accepter que je ne peux pas tout faire. Même une personne en santé ou sans handicap ne peut pas tout faire. C’est impossible de voir londres en trois jours, vous ne pouvez pas tout faire en trois jours. Donc il y a vraiment cette notion d’acceptation. Je vais accepter de ne pas pouvoir tout faire et je vais planifier ce que je veux voir ou faire absolument. Et si mon énergie est très basse, je vais privilégier sur ça en fait.

Bien entendu, il y a aussi partir avec ses traitements, ses ordonnances, avec tous les documents qui vous sont nécessaires. Mais ça peut être aussi le moment de prendre des aides que vous n’avez pas habituellement. Moi je marche tout le temps avec une canne, mais il y a des périodes de ma vie ou je ne marchais plus avec une canne et ou je la reprenais quand je voyageais. Parce que ça me soulage. Ça peut être aussi prendre un fauteuil roulant, même si vous n’en avez pas d’habitude. Il faut vraiment s’accorder les protections et les permissions dont on a besoin pour faire ce loisir là qui nous apporte beaucoup. 

Je vous ai fait un partage d’expérience de comment je voyage et ce que je met en place. Et ça va vraiment être ces points là qui vont m’aider pour voyager : accepter de sortir de ma zone de confort et le voir comme une expérience qui va me faire grandir, lever mes pensées limitantes qui ne sont pas réalistes, et celles qui sont réalistes, trouver une façon d’adapter les choses, accepter l’inconfort et l’imperfection et aller de l’avant et anticiper.

Je vous souhaite à tous et toutes de très très beaux voyages. Là, j’ai beaucoup parlé d’avion parce que j’aime bien voyager à l’étranger, mais vous pouvez aussi très bien voyager en voiture, dans votre pays ou votre département, pas très loin de chez soi, selon vos possibilités. Voyager même à 30 minutes de chez soi, c’est toute une aventure.

Je vous remercie d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout et si tu veux être accompagné à accepter ta différence et trouver ta mission de vie, je propose un accompagnement individuel. Et si tu as aimé cet épisode, laisse une bonne note pour m’aider à le faire connaître. Force et amour à toi.


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