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Episode 2 : « Ta vie avec » Le chemin de l’acceptation

Episode 2 : « Ta vie avec » Le chemin de l’acceptation

Bienvenue dans « Ta vie avec »

Le podcast où on parle de différence. Aujourd’hui, on parle de comment accepter l’inacceptable.

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Restranscription Épisode 2


Bon matin, et bienvenue dans “Ta vie avec”, le podcast où l’on parle de différence. Je suis Leila Kadi Louche, coach de vie et accompagnatrice au changement. On se retrouve pour l’épisode 2 qui a pour thème : le chemin d’acceptation.

Quand on a un diagnostic de maladie qui vient impacter notre vie, il y a un processus de deuil qui s’enclenche et c’est ce dont je veux te parler aujourd’hui. J’ai choisi de modéliser cela à travers un processus à 5 étapes, mais chacun peut choisir le nombre d’étapes à franchir, il peut y en avoir 3, 7, 10 etc. C’est assez difficile à conceptualiser, il y a beaucoup de théories là dessus, mais c’est juste pour t’aider à visualiser un peu le tout. Sachant que les étapes ne seront pas toujours linéaires, on peut switcher d’une étape à l’autre et on peut aussi revenir sur des étapes. C’est comme la vie, rien n’est cloisonné.

La première étape, c’est le choc. Le choc du handicap et de l’accident qui arrive dans la vie, c’est l’annonce de ton conjoint qui veut s’en aller, c’est le réveil à l’hôpital où l’on ne peut plus bouger ses jambes … 

L’une des premières réactions face au choc est la négation du diagnostic, on se dit souvent que non c’est pas possible, que les médecins se sont trompés, on a envie de montrer que l’on est plus fort que ça. Ca peut aussi être une négation des impacts qui sont dus à ce changement. Je l’ai particulièrement vécu au niveau de la fatigue chronique et des douleurs, je me disais que je pouvais travailler comme avant, marcher autant qu’avant, faire des randonnées, sortir régulièrement etc. 

A l’inverse, il peut aussi y avoir un engourdissement et une perte de notion de la réalité, comme si cela ne pouvait pas être nous. Cela est souvent le cas lorsque l’on est face à une maladie qui nécessite une lourde prise en charge médicale, comme pour le traitement d’un cancer par exemple.

Ensuite, arrive une étape de protestation, rébellion, avec souvent beaucoup de pleurs, on est souvent à la recherche d’un coupable, la faute d’un médecin ou de soi même. Il peut aussi y avoir une recherche de sens, surtout chez les personnes qui sont croyantes, elles se demandent pourquoi Dieu les punit, ou bien se disent que Dieu en a décidé ainsi pour les mettre à l’épreuve. L’émotion qui accompagne cette étape, c’est la colère, avec la sensation d’injustice.

La prochaine étape est celle de la désorganisation, de déconstruction. C’est assez fort émotionnellement, c’est une étape difficile mais qui est nécessaire pour pouvoir se reconstruire par la suite. C’est le moment où l’on se rend compte, souvent, de ce que l’on a perdu. On va commencer à comprendre que l’on ne va plus pouvoir remarcher, qu’il y a un réel risque de décès avec le diagnostic qui a été porté, que l’on est un homme ou une femme même si ce n’est pas le sexe de notre naissance, nos limites énergétiques ne sont pas négociables. 

C’est à cette période que peut s’installer la dépression clinique, je ne parle pas de pleurs ou de tristesse, mais bel et bien d’un état mélancolique. La colère peut aussi encore augmenter, car on a vraiment cette impression d’impuissance. C’est la compréhension de tout ce qui est derrière nous. Ce sentiment d’impuissance peut amener  une baisse d’estime de soi. Les choses qui nous définissaient avant donc nos loisirs, nos sorties, ça peut être aussi un moment où une partie de l’entourage s’en va car c’est trop dur pour certaines personnes de rester, tout cela fait que l’estime de soi peut diminuer. 

C’est aussi une période de culpabilité, de honte, se dire par exemple “je suis même pas capable d’aller à l’épicerie tout seul” “je suis pas capable d’étendre ma machine à laver” “ je suis toute la journée à la maison et mon ou ma conjointe travaille et ramène tout l’argent et je peux même pas m’occuper de la maison”. 

Comme je disais, c’est une période aussi de déprime ou des idées suicidaires peuvent arriver. Si c’est votre cas, il faut en parler autour de vous, ou bien appeler des numéros d’écoute pour les personnes qui ont des idées suicidaires, une personne du corps médical ou quelqu’un en qui on a confiance. Souvent, quand on a des idées suicidaires, on se dit que quand on en parle elles sont plus réelles et que si on en parle pas ça va passer. Alors que toutes les études montrent que c’est totalement l’inverse, je ne suis pas sûre, mais il me semble que le fait d’en parler réduit environ de moitié le risque d’un passage à l’acte. N’hésitez pas à parler, il n’y a pas de petites ou grandes souffrances. Il y a des personnes qui ont des idées suicidaires et qui se disent qu’ils ne vont pas en parler car tout va bien dans leur vie en soit, ils se sentent moins légitimes que d’autres. Il faut en parler rapidement pour avoir une prise en charge adaptée. 

Cette période est très riche émotionnellement, elle brasse beaucoup d’émotions. Pour l’avoir vécue, je peux vous dire que ce n’est pas confortable. Mais le fait de parler et d’être bien entouré est assez primordial. J’ai ressenti que le fait d’être entourée m’a aidé à garder la tête hors de l’eau. Souvent, notre entourage a du mal à comprendre, et se détourne de nous. Une façon de rester entouré ce sont les réseaux sociaux. Ils ont des bons et des mauvais côtés alors, il faut rester vigilant et faire attention aux personnes à qui l’on parle et des comptes que l’on suit.  Vous pouvez très bien suivre des personnes inspirantes qui ont le même handicap, maladie ou autre différence que vous avez aussi, une association qui lutte contre la même maladie que vous etc. En voyant que vous n’êtes pas seul, que s’en sortir, c’est possible et de pouvoir parler avec, ces personnes là vont pouvoir vous donner des conseils. Chaque vie, personne et histoire est différente, mais le fait de pouvoir échanger sur certains points aide énormément. Ceci peut être une alternative si jamais vos proches ne vous comprennent pas. Ce qui peut être intéressant aussi ce sont les associations, il y en a pour à peu près toutes les différences, les handicaps et les maladies, n’hésitez pas à les contacter, ils sont là pour ça. 

C’est une étape où l’on peut avoir besoin d’un soutien psychologique.

La prochaine étape est celle de la réorganisation ou de restructuration. Maintenant c’est plus le coaching qui va intervenir,on est plus dans le soin. Maintenant que tout s’est déconstruit, il faut reconstruire avec tout ce qui est nouveau. Il y a eu un changement identitaire, si l’on faisait de la danse et que l’on est désormais en fauteuil roulant les choses ne sont plus les mêmes. Mais on peut faire pleins d’autres choses, et c’est précisément tout cela que l’on va intégrer. C’est une adaptation à de nouveaux rôles, peut être qu’avant c’était vous qui faisiez le ménage dans toute la maison et ça vous tenait à coeur que ce soit propre chez vous. Vous ne pouvez plus maintenant faire le ménage, mais vous pouvez cuisiner et vous devenez le cordon bleu de la maison. La notion d’identité est très présente dans cette étape. Il y a aussi des nouveaux liens d’attachement qui se créent. Des personnes sont parties, d’autres sont arrivées, certaines amitiés se sont renforcées. 

Durant cette phase on est souvent un peu perdu, car on sait plus trop qui on est, et il faut tester pas mal de choses pour savoir ce qui nous plait humainement, au niveau de nos hobbies, de nos limites physiques etc. Le but est de poser une pierre après l’autre pour se reconstruire.

La dernière étape, donc la fin des étapes de deuil, du processus d’acceptation, c’est la fin de ce chemin, qui n’a pas de limite de temps, ni de parcours prédéfini. 

A la fin de tout cela donc , on est restructuré dans une vie qui nous convient, on a accepté ce que l’on ne peut plus faire, ce qui nous convient ou non. On a retrouvé ce regain d’intérêt.

Voilà ce qu’il en est pour le chemin de l’acceptation. J’espère que cela vous a éclairé et vous a aidé à vous situer sur votre chemin. Il ne faut pas se soucier du temps, vous êtes là où vous avez besoin d’être et vous avancez à votre rythme.

Je voudrais rajouter, que le processus de deuil d’adaptation et d’acceptation se fait aussi pour l’entourage. Vous n’allez pas être à la même étape au même moment. Pour cela il faut beaucoup d’acceptation et de bienveillance. Votre différence et votre changement a un impact sur leur vie. Eux non plus n’ont pas choisi de devoir changer leur mode de vie, ils doivent suivre le chemin de l’acceptation. Ils le réalisent souvent après nous car ils sont porteurs durant cette période difficile et ils n’ont pas la force de faire ce chemin et de nous porter en même temps. Souvent l’entourage ne reçoit pas d’informations de la part du corps médical, même s’ils assistent aux rendez vous, ils ne sont souvent pas mêlés à la conversation, on ne leur demande pas comment ils vont, où ils en sont, ils n’ont aucun soutien du corps médical. Eux aussi ont besoin de s’adapter, ils vont devoir assumer de nouveaux rôles et en abandonner d’autres, c’est un changement identitaire pour eux aussi. Je m’adresse là aux accompagnants, vous êtes aussi légitime à vivre votre deuil, votre souffrance et votre changement, même si ce n’est pas vous qui avez la maladie, la différence ou le handicap. Tout cela engendre de la souffrance et cela ne se mesure pas. Même si vous ne ressentez pas les symptômes, vous ressentez de la souffrance et cela est légitime.

Cette fois ci j’en ai vraiment fini avec cet épisode!

Je te remercie d’avoir écouté cet épisode 2. Si tu veux accepter ta différence et trouver ta mission de vie, je propose des accompagnements individuels et si tu as aimé cet épisode tu peux partager,  “Liker” ou laisser un commentaire pour m’aider à me faire connaître.

Ciao ciao!


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