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Episode 21 : « Ta vie avec » Comment l’agoraphobie s’est installée dans ma vie

Episode 21 : « Ta vie avec » Comment l’agoraphobie s’est installée dans ma vie

Bienvenue dans « Ta vie avec »

Le podcast où on parle de différence. Aujourd’hui, on parle de comment l’agoraphobie est entrée dans ma vie avec Céline.

Pour en savoir plus sur moi, tu peux te rendre ici.

Le compte instagram de Céline : @celinetheque
Le podcast de Céline : Sous l’auspice des muses (sur Youtube)
Sa chaine Youtube : La Célinathèque

Pour en savoir plus sur l’agoraphobie : Déploie tes ailes L’association des thérapeutes TCC

Coaching avec Moi, c’est :

Accepter ta différence et trouver ta mission de vie.
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Retranscription Épisode 21


Bon matin et bienvenue dans Ta vie avec, le podcast où on échange sur nos différences. Je suis Leïla Kadi Louche, coach de vie certifiée et accompagnatrice au changement. On se retrouve pour l’épisode 21 avec Céline qui est déjà venue et qui va nous parler de comment l’agoraphobie s’est installée dans sa vie.

LKL : Coucou Céline !

C : Coucou.

LKL : Alors tu es déjà venue dans Ta vie avec pour un épisode sur “Je ne suis pas assez malade” et tu reviens aujourd’hui. Pour les personnes qui n’ont pas écouté l’épisode, allez l’écouter, mais en attendant, est-ce que tu peux te présenter ?

C : Oui, je suis Céline. Je pense que la dernière fois j’ai dû me présenter comme Céline de La Célinathèque. Aujourd’hui je veux aussi me présenter comme petit lutin derrière LKL Coaching. Je pense que ce qui est intéressant à dire :  je t’ai rencontrée à un très bon moment de ma vie, à un tournant qui aurait pu être assez compliqué au niveau stress, anxiété, maladie chronique. Et en fait aujourd’hui, grâce à toi, je suis quelqu’un de beaucoup plus libre qu’à cette époque là. Et donc je peux être la freelance que j’ai envie d’être. C’est à dire, pas celle qui est cachée derrière son ordinateur parce qu’elle a peur de sortir, mais celle qui est derrière son ordinateur pour créer des opportunités de faire des jolies choses. 

LKL : Merci. Aujourd’hui tu viens nous parler de ton agoraphobie. Normalement si tu es ici, tu dois savoir ce que c’est l’agoraphobie. J’en parle souvent. J’ai été agoraphobe pendant 8 ans. L’agoraphobie, c’est un trouble anxieux, c’est pas une maladie, c’est votre cerveau qui apprend de mauvaises informations. Souvent on pense que c’est la peur des lieux publics de part le nom qui lui est donné, agora qui est la place, ou la peur de la foule. Mais en fait ça n’a rien à voir avec ça. L’agoraphobie, c’est la peur d’avoir peur. C’est le fait que le cerveau enregistre l’extérieur comme quelque chose de dangereux. Donc ça commence généralement par les lieux où il y a de la foule, les lieux où il y a du monde, et ça s’étend à plein de choses. Comme c’est enregistré comme lieu dangereux, où on peut mettre sa vie en danger, il y a des crises d’angoisse qui se déclenchent dans certains endroits, donc il y a un processus d’évitement qui se met en place, ça tu vas nous en parler, et petit à petit, ça aussi tu vas nous en parler, c’est un trouble qui nous enlève la liberté. Donc ce qui est important à comprendre, c’est que l’agoraphobie c’est un trouble anxieux et il y a plein de possibilités d’amélioration. Et surtout, ce n’est pas lié au monde et aux endroits publics, ça peut être lié à plein d’autres choses. Céline, comment l’agoraphobie est entrée dans ta vie ?

C : C’est là où c’est super insidieux. Je pense que l’agoraphobie est entrée dans ma vie il y a très longtemps et que je ne l’avais pas capté. Je pense que ce qui est intéressant à savoir, c’est que moi dès petite, quand je rentrais de voyage scolaire, je finissais toujours par vomir. Je finissais toujours par pleurer au moment de rentrer. Et c’était vraiment une espèce de tension qui s’en allait de moi. Et plus, tu fais de voyages scolaire où ça se passe mal, où c’est tendu, moins t’as envie de faire des voyages scolaires, jusqu’à refuser toute sortie scolaire parce que c’est beaucoup plus simple. Là où ça a eu un gros impact dans ma vie, parce que je trouve que ça va, je me suis réveillée au bon moment, c’est au moment de mes études, j’avais 3 heures de transport par jour. Et je me forçais à faire ces trois heures de transport par jour parce que c’était assez difficile. Et du coup, j’ai développé la peur de partir de chez moi en transports en communs et la peur d’avoir le lendemain un événement qui prenait toute ma journée et pour lequel il fallait que je me lève plus tôt. Ça, ça a commencé il y a trois ou quatre ans, pendant mes études. Je pensais qu’à la fin de mes études ça allait passer. En fait, à la fin de mes études, je me suis retrouvée en télétravail assez vite. Et à partir du moment où j’étais en télétravail, la spirale elle est allée encore plus loin. Jusqu’au jour où je me suis réveillée incapable d’aller à la pharmacie moi même chercher mon traitement. 

LKL : Moi je te comprends très bien parce que je l’ai vécu. Mais pour les personnes qui ne l’ont pas vécu, c’est compliqué de comprendre qu’on ne puisse pas aller à la pharmacie parce que : “T’avais mal ? non. T’étais blessée ? non. Donc tu prends ta voiture et tu vas à la pharmacie. Ouais t’as peur mais c’est pas grave !” Je ne sais pas si ce sont des discours que tu as eu mais en général ce sont des discours qu’on peut avoir. Est ce que tu peux nous décrire comment ça se passe quand tu es agoraphobe et que tu dois aller à la pharmacie et que pour ton cerveau c’est dangereux d’aller à la pharmacie ?

C : La semaine avant, même dix jours avant, quand tu vois que ton traitement commence à baisser, tu commences à y penser. Et tu commences déjà à stresser et à te dire “ Je vais devoir aller à la pharmacie, horrible !” Tu te fais des scénario en boucle de “Je vais aller à la pharmacie, à quel moment je vais me forcer ? Quels sont tous les scénario où je me force ? Quels sont tous les scénario où j’évite ?” Et ton cerveau il est à fond dessus pendant une semaine. Admettons tu te fixes que le samedi matin, tu y vas. Le vendredi tu fais une nuit blanche, tu tournes dans ton lit toute la nuit avec des crises d’angoisses, c’est-à-dire hyperventilation avec le coeur qui bat à fond, et en plus évidement ton cerveau qui t’envoie des pensées dramatiques. C’est-à-dire “Je ne serais plus jamais en forme, je n’arriverai plus jamais à dormir”. Donc soit tu annules et tu finis par t’endormir sur le fait que tu as annulé du coup “je ne me confronterai plus jamais à cette situation”, soit tu y vas et là tu vas passer la journée dans le scénario catastrophe que tu t’étais fait toute la nuit : « ça allait être la pire journée de ta vie parce que t’as pas dormi et que tu vas être fatiguée et être fatiguée dans ton cerveau ça a des conséquences dramatiques sur ta journée ».

LKL : Je trouve que ce qui est important aussi, pour les personnes qui n’ont jamais vécu de crises d’angoisses, c’est que tu as vraiment l’impression que tu vas mourir quand tu fais une crise d’angoisse. 

C : Tu as le coeur qui bat à tel point que tu penses que tu vas faire une crise cardiaque. 

LKL : Et c’est important de dire aussi que tu ne peux pas mourir d’une crise d’angoisse. Je vais en parler ce mois-ci et il y aura un post instagram où je vous expliquerai tout, pourquoi vous ne pouvez pas mourir d’une crise d’angoisse. Je vous l’assure, il n’y a jamais personne qui est mort d’une crise d’angoisse. Votre corps est bien fait, si vous pouviez mourir d’une crise d’angoisse, vous seriez déjà mort. 

C : Oui et tu m’avais dit “Tu ne peux pas tomber dans les pommes quand tu as une crise d’angoisse” et pourtant tu as des symptômes comme si ça allait arriver. Et tu m’avais dit de faire le test d’aller jusqu’au bout pour voir si je tombais. Et l’autre jour ça m’est arrivé alors je l’ai fait et non, tu ne tombes pas dans les pommes. Jusqu’au dernier moment tu te dis que tu vas tomber et en fait tu es debout et il ne se passe rien. Mais toi, dans ta tête, tu te dis, non mais ça va être dramatique, je vais me casser la jambe en tombant, t’as les étoiles qui te passent devant les yeux mais en fait c’est du mensonge de ton corps.

LKL : De ton corps et de ton cerveau, tu ne tombes pas dans les pommes. Est-ce que tu peux nous expliquer comment on en arrive à ce que ce soit difficile d’aller à la pharmacie, qui je suppose n’est pas très loin de chez toi ? Enfin ce mécanisme est le même pour tout le monde. Moi c’en était au point où c’était très compliqué de sortir de chez moi. Et ce n’est pas rationnel. Ma famille était à une heure de chez moi et c’était moins difficile d’aller voir ma famille que d’aller à la boulangerie. Comment on en arrive là en fait ? Au départ qu’est ce qui se passe et comment on en arrive à cette limitation là ?

C : Tu veut dire le point déclencheur ? 

LKL : Il y a un point déclencheur, mais c’est ce que tu disais, c’est sournois, ça arrive petit à petit et on s’entend que c’est sur des années. Mais comment on en arrive là sans s’en rendre compte pour toi ?

C : Je pense qu’on se raconte beaucoup d’histoire et à chaque fois que quelque chose vient déranger l’histoire confortable que tu te racontes , tu l’enlèves. C’est un facteur que tu enlèves de l’histoire que tu te racontes . Le fait de ne pas aller à la pharmacie pour moi ce n’était pas “J’ai peur d’aller à la pharmacie”, pour moi c’était “Le samedi je suis trop occupée pour aller à la pharmacie du coup j’envoie mon conjoint à ma place”. Et tu le fais pour plein de trucs. Pour mes études c’était “Je me force à aller en cours parce que c’est comme ça, il faut le diplôme” sauf que à la fin des études, tu te dis, je reprendrais plus jamais le train mais c’est parce que je n’ai plus besoin d’aller tous les jours à cet endroit là, donc c’est bon. Sauf qu’après tu passes une année à ne pas aller à Paris et le jour où on te demande d’y aller pour une réunion, tu n’en dors pas de la nuit. Je pense que tu te racontes des petites histoires et dès qu’il y a un facteur douloureux, tu l’enlèves de ta petite histoire. Sauf qu’à un moment tu as enlevé tellement de choses de ta petite histoire que t’es dans ta petite zone restreinte de “J’entends rien, je ne vois rien” mais en fait tu as peur de tout. 

LKL : C’est ça. C’est ce qu’on appelle l’évitement. C’est malin et utile comme stratégie du cerveau. C’est ce qui fait qu’on ne va pas se promener dans des zones réellement dangereuses. C’est utile et nécessaire à la survie. C’est juste que là c’est un comportement inadapté du cerveau. Et en fait c’est ce que tu racontes , au départ on a fait une crise d’angoisse dans un endroit, le cerveau l’identifie comme dangereux, on évite cet endroit là. Généralement, ça ne va pas être compliqué parce que nos vies changent, comme toi tu as terminé tes études, ta vie fait que tu n’es plus allée à cet endroit là. Ou alors si tu as fait ta première crise d’angoisse dans un concert, tu peux éviter tous les concerts, c’est pas ça qui va te limiter dans ta vie. Sauf que ça commence par ça et ensuite c’est un autre truc, puis un autre et un jour on se réveille et c’est compliqué de sortir de chez soi.

C : C’est ça. Parce que la pharmacie c’est le point final. Avant tu ne vas plus dans les supermarchés, tu ne vas plus dans les grandes zones commerciales, tu ne vas plus à Paris.

LKL : Pour les personnes qui nous écoutent aujourd’hui, qu’est ce que tu veux transmettre d’important pour toi ?

C : Moi je pense que ce qui est important c’est d’essayer d’être conscient de ses petites histoires, et essayer de les contrer avec des histoires où ce n’est pas le scénario dramatique qui gagne. Ce que je trouve le plus difficile avec le stress et l’anxiété c’est à quel point ce sont des projections sur le futur qui font peur. Tant que tu n’arrives pas à te réancrer dans un bonheur présent, t’arriveras pas à enlever les petites histoires de la projection du futur. Pour moi c’est vraiment important. C’est ça qui a fait un switch dans ma vie. C’est que d’abord vis ton présent et ensuite tu verras ce qui va se passer dans le futur. 

LKL : Ce que tu dis c’est vraiment prendre conscience de toutes ces petites histoires que l’on se raconte pour éviter le stress, l’anxiété, les crises d’angoisse, qui ne sont au final que des sensations, très désagréables, mais qui ne restent que des sensations et qui ne sont pas dangereuses. Et à quel point le stress et l’anxiété peuvent nous enlever notre liberté. Qu’est-ce que tu as fais quand tu t’es rendue compte de là où tu en étais ?

C : C’est l’instant autopromo : j’ai pris un coaching avec Leïla. En fait si t’avais pas été dans mon entourage, j’aurais pas su quoi faire. La seule chose que j’aurais su faire c’est aller voir mon médecin généraliste. Et tous les médecins généralistes ne sont pas capables de t’apporter les bons conseils à ce niveau là. C’est vrai qu’aujourd’hui je serais bien en peine de donner des conseils aux gens pour se faire accompagner parce que j’aurais été complètement paumée sans toi. Donc heureusement que le coaching que tu proposes existe. Parce que j’aurais eu peur, par exemple, j’aurais eu peur d’aller voir un psychologue. 

LKL : C’est pour ça que j’en parle beaucoup de l’agoraphobie parce qu’ il y a quand même 10% de la population mondiale qui souffre de troubles anxieux, pas que l’agoraphobie mais quand même, l’agoraphobie, on est quand même à 5 ou 6%. Donc c’est un trouble assez assez commun et il n’y a rien dessus. Il y a beaucoup plus en Amérique du Nord dessus. Mais je me souviens en France quand j’y habitais, il n’y a rien dessus et c’est très compliqué de trouver de l’information. Je me souviens que mes crises d’angoisse de mes 16 ans à mes 21 ans, pendant 4 ou 5 ans je pensais que j’allais en mourir à chaque fois que j’en avais une et j’en avais 2 par jour. Et j’avais même été hospitalisée et passé plein d’examens alors que c’était “juste” des crise d’angoisse. Le coaching n’est pas approprié à tous les niveaux de troubles anxieux. Il y a différents niveaux d’agoraphobie et le coaching n’est pas approprié à tous. La personne vers qui vous devez vous tourner en priorité ça reste un ou une psychologue et de préférence quelqu’un qui fait une thérapie comportementale et cognitive de troisième génération parce qu’en France je ne pense pas que vous allez en trouver beaucoup formés au delà de ça. On mettra un lien, il y a l’association des thérapeutes TCC, thérapies comportementales et cognitives. C’est ce qui fonctionne le mieux si vous avez une agoraphobie très avancée ou comme moi, vous ne pouvez pas sortir de chez vous et où le coaching ne sera pas approprié. Surtout qu’il peut être couplé à un autre trouble, comme chez moi au stress post traumatique, donc là il faut voir un professionnel. Moi je prends quelques personnes qui ont un trouble anxieux ou une tendance à trouble anxieux mais je me réserve le droit de trier ces personnes là. Mais si ça relève de l’anxiété plus connue, on va dire sans diagnostic posé dessus, ou si ça relève du stress, évidemment que mon coaching est fait pour ça. La première chose pour se tourner je pense que c’est les thérapeutes TCC. Prenez rendez-vous, discutez avec la personne. Généralement les psychologues n’ont pas de secrétaire donc c’est assez facile de discuter directement avec la personne, voir où elle a été formée, si elle a bien fait le DU TCC. Vous êtes en droit de demander tout ça. Il y a aussi des thérapeutes qui se déplacent à domicile ou le font en visio pour ceux pour qui c’est trop compliqué de se déplacer et sortir. C’est aussi ça le problème de traiter l’agoraphobie c’est qu’il faut aller voir quelqu’un et sortir et le souci c’est qu’on ne peut pas se déplacer. Donc il y en a de plus en plus qui font de la visio ou qui se déplacent chez les patients. et qui vont même aller avec vous faire des expos et se déplacer. Donc je dirais qu’il y a ça. Et je vous mettrai un autre lien, parce que le travail d’agoraphobie je dirais que c’est un travail d’exposition progressive. Et il y a un site qui est très bien fait et qui s’appelle déploie tes ailes, avec lequel j’ai beaucoup travaillé, j’ai fais beaucoup de bénévolat. Il est gratuit et vous avez beaucoup de ressources sur l’anxiété en général donc ça va être phobie sociale, agoraphobie et anxiété généralisée aussi. Qu’est ce qui t’as fait réagir ? Parce que le déclic est difficile sur l’agoraphobie. C’est se dire, “ok je vais affronter ma plus grosse peur qui est que tous les jours je vais aller m’exposer aux crises d’angoisses et avoir l’impression de crever”. Qu’est ce qui t’as donné le déclic toi ?

C : Le moment ou je me suis dit c’est plus possible comme ça ? 

LKL : Oui.

C : Déjà l’histoire de la pharmacie, et je pense que c’est pour ça que ça m’a autant marquée. Quand un samedi matin tu n’as plus ton traitement, et que tu dois aller à la pharmacie et que mon conjoint pouvait pas y aller et personne ne pouvait aller à ma place. Et j’étais dans un état … J’ai dû me convaincre pendant une heure avant d’y aller. Et là je me suis dit “Alors là non, c’est hors de question !” Parce que moi j’ai envie d’être quelqu’un qui peut aller se promener dehors quand j’ai envie. Là on a adopté un chien et j’ai envie de pouvoir emmener mon chien un peu partout quand j’ai envie. Je pense que le déclic ça a été le moment où j’ai compris que je m’enlevait de la liberté. Et le fait de savoir que c’est possible de réacquérir cette liberté, je me suis dit “Allez, j’y vais et je fais ce qu’il faut pour être libre”.

LKL :  Et ça c’est hyper important. Avec le stress ou l’anxiété, peu importe le niveau, que ce soit un trouble anxieux ou un stress chronique, ça peut même être juste localisé sur quelque chose , la peur de l’avion, la peur de voyager, peu importe à quoi c’est attribué, il y a toujours un retour possible à un niveau sans stress et sans anxiété. Alors que souvent on a la croyance qu’on va rester comme ça tout le temps ou que ça va être de pire en pire. Et non, c’est pas vrai. Parce qu’en fait, tout ça vient de nos pensées, il “suffit” de changer nos pensées. Et ça, c’est un message que je veux vraiment faire passer. Parce que quand j’étais agoraphobe, ça a été compliqué pour moi de croire que ce ne serait pas tout le temps comme ça. Et maintenant que je ne le suis plus, c’est compliqué pour moi de me rappeler comment je pensais à ce moment là. Et pendant des années je n’étais plus agoraphobe mais c’était une étiquette que je me laissais parce j’avais tellement ancré l’idée que je serais agoraphobe toute ma vie que c’était compliqué pour moi de l’enlever.
Est-ce que c’est possible de ne plus avoir de peurs ou d’anxiété ? Non, c’est pas possible. Est ce que c’est possible de ne plus avoir de crise d’angoisse ? Oui, à part des événements ou tout le monde ferait une crise d’angoisse.
Il y a un an j’ai passé des tests pour mesurer entre autres le niveau de stress et d’anxiété. Et à cette période je venais d’arriver au Canada donc je me trouvais plutôt stressée. Et sur tous les tests, j’étais à zéro ou le seuil le plus bas. Ça veut dire qu’aujourd’hui quand on me fait passer un stress de test ou d’anxiété, je suis moins stressée que la majorité de la population mondiale. Et ça c’est possible uniquement parce que j’ai travaillé dessus. Personne n’a ces résultats là sans avoir travaillé son stress et son anxiété.
Et il faut se dire que ça ne fait pas partie de ta personnalité. Plus je te côtoie Céline, plus je pense que tu n’est pas une personne stressée et anxieuse naturellement.

C : Mon cerveau a envie de te rétorquer, il a envie de ne pas être d’accord. Mais au fond de moi, je pense que je suis une personne qui a comme valeurs l’aventure, le jeu et la connexion. Donc oui, je ne pense pas qu’une personne qui ait ces valeurs là est quelqu’un qui s’enferme chez elle et qui a peur de la peur. Mais le truc que j’ai réalisé dans le processus de sortir du stress et de l’anxiété, c’est que c’est aussi dû au fait que j’ai pas assez travaillé mon amour de moi. C’est ça aussi, quand vous avancez dans votre travail sur votre stress et votre anxiété, vous devenez votre meilleur pote, vraiment ! Parce que du coup vous comptez sur vous même pour vous déstresser. Et ça je trouve que c’est ma meilleure porte d’entrée vers un travail inconditionnel de l’amour de moi à moi.

LKL : Ça et quand on a tendance à penser qu’on va se lâcher , qu’on peut être là que pour les autres mais pas pour soi-même parce que ce travail là il vous force à être là pour vous. C’est vraiment une belle porte d’entrée vers le développement personnel.

C : Je suis assez d’accord avec ça.

LKL : On va finir sur ça. On te retrouve où Céline ?

C : Principalement sur mon Instagram qui s’appelle @Celinethèque parce que quelqu’un avait déjà pris LaCélinathèque et je lui en veux toujours aujourd’hui. Et je vais relancer ma chaîne Youtube qui s’appelle La Célinathèque. Et j’ai aussi un podcast qui pour le moment est à l’arrêt, mais si vous voulez entendre six mois, et en plus cet été j’ai eu un gros passage ou je parle de mes problèmes d’agoraphobie parce que j’avais un évènement au travail qui me demandait de partir en déplacement professionnel, du coup si vous voulez écouter les épisodes. Mais dans mon podcast j’en pleure. Aujourd’hui je les ai réécouté et j’ai envie de me serrer dans mes bras parce que je me dis “waouh le chemin”. Donc si vous voulez voir la porte d’entrée de où est ce que j’en étais en septembre dernier, foncez. 

LKL : Merci. Merci d’être venue Céline. 

C : De rien, c’est un plaisir. 

Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Si tu veux être accompagné.e à accepter ta différence et trouver ta mission de vie, je propose un accompagnement individuel. Si tu as aimé cet épisode, laisse une bonne note ou un commentaire sur la plateforme de ton choix et abonne toi. Force et amour à toi.


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